750 grammes
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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 08:33
       Souvent l'armagnac est un produit de cadeau, les acheteurs ne sont pas les amateurs, ils ne boirons pas cette bouteille mais veulent l'offrir, vient alors cette question comment choisir un bon armagnac?

       Voilà si vous voulez faire plaisir les bonnes question à vous poser:

    La, le destinataire vont-ils boire cet armagnac régulièrement? à quels moment de la journée? Après un repas? en l'associant avec un cigare? avec un dessert? vont-ils simplement s'en servir pour armagnaccuisiner? Ou bien le pire de tout cette magnifique bouteille du millésime de la naissance de papa (du sacre de l'homme) va-t-elle trôner sur la cheminée en décoration? Magnifique cadeau que l'on n'osera toucher, préférant boire le fameux whisky du dimanche.
   La deuxième question à se poser est liée à l'emprise de la qualité esthétique de la bouteille et de l'étiquette sur la ou le destinataire.

 Enfin la question de votre budget est importante, elle conditionnera le format de la bouteille et la catégorie de producteur ou de négociant mais pas forcément la qualité du produit.

Prenons chacune de ces questions et tentons d'y répondre clairement.

La, le destinataire vont-ils boire cet armagnac régulièrement?
  • Oui, il faut alors choisir un armagnac pour amateurs, la qualité du produit sera importante, oubliez donc le millésime de l'année de naissance ou du mariage qui n'est pas forcément une bonne année et préférez un millésime en accord avec le goût du destinataire, l'aromatique de certains armagnacs sont plus fines, plus florale (souvent les Ténarèze) d'autres sont plus rond en bouche plus rustique en aromatique (souvent les bas armagnacs) d'autre plus minéraux plus brûlants conviendront parfaitement à des amateur d'eau de vies (ce sont les hauts armagnac et les armagnacs plus jeunes). Si un marchand vous propose tous les millésimes issus d'une m^me maison il s'agira principalement d'armagnacs de négociants les producteurs ne proposent que rarement tous les millésimes. Un assemblage suffisamment vieux pourra très bien faire l'affaire.
 A quels moment de la journée?

Après un repas? choisir un armagnac suffisamment complexe et riche aromatiquement qui pourra exister et durer dans le verre pour un dégustation traditionnelle, un armagnac assez vieux 20 à 25 ans de pièce (la barrique armagnacaise de 400l s'appelle une pièce).
En l'associant avec un cigare? choisir alors un armagnac avec une puissance aromatique et une complexité à la hauteur du cigare, les bas armagnacs issus de Baco correspondent bien aux cigares cubains.
Avec un dessert? l'armagnac devra alors être choisi sur une aromatique plus jeune, sur le fruit, coing, orange confite, fruits exotiques... donc un armagnac plus jeune 10 à 15 ans les hors d'âges correspondent bien à ce mode de consommation, les cépages tels que folle blanche ou ugni blanc sont à privilégier.
S'en servir pour cuisiner? choisir un armagnac jeune VSOP, 5 ans qui sera sur la puissance tout en amenant suffisamment d'aromatique à votre cuisine.
Va-t-elle trôner sur la cheminée en décoration? Vous êtes bon pour acheter un millésime qui fera plaisir, vous allez vous ruiner essayer tout de même d'expliquer que d'un point de vu déco c'est un peu kitsch et que ça vaut la peine de l'ouvrir au moins tous les dimanches.

Quel est votre budget cadeau?

Moins de 30 €uros, c'est pas gagné! trouver un produit qui aura été lentement vieilli, à moins de 30€ sera très difficile, il faudra vous diriger vers une bouteille de 50cl en hors d'âge pour réussir à acheter un bon rapport qualité prix. Autre solution, vous avez du temps, un gps performant? visitez les petits producteurs chez eux, vous trouverez leurs adresse dans les pages jaune sans aucune publicité, et un panneau vous indiquera que vous êtes bien arrivés à quelques mètre de la maison, il y a d'excellentes surprises à des prix défiants toute concurrence, vous deviendrez alors un véritable chasseur d'armagnac.
De 30 à 50€ vous pouvez trouver de belles choses en format bouteille 70cl choisir un bouteille de verre blanc qui permet de constater la couleur réelle du produit, souvent des assemblages hors d'âge, jusqu'à 25 ans de pièce.
De 50 à 70€ une belle catégorie de prix si l'on oublie encore l'année de naissance et que l'on reste sur un format de 70cl de très beaux millésimes se trouvent dans cette catégorie de prix 82, 86, 89 par exemple.
De 70€ à 90€ l'on peut alors accéder à des pots gascon (la bouteille traditionnelle d'armagnac de 2.5l ou bien des magnum de1.5l d'armagnac hors d'âge de très bonne qualité, des millésimes des années 60 et 70.
Au delà vous pouvez vous faire plaisir, et faire plaisir un seul conseil l'armagnac terroir de petits producteur ne connais que peu le marketing, le peu de marque connues ne garantissent absolument pas de trouver de bon produits, laisser vous guider.

    Ceci est ma réponse à la deuxième question, si le destinataire est un accroc des marques laisser tomber il n'en existe quasiment pas en Armagnac.


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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 17:30
   Ma famille paternelle à depuis près de 500 ans exercé le double métier d'hôtelier restaurateur et d'agriculteur, mon père fût le dernier à exploiter l'établissement historique de la famille, l'Hôtel des voyageurs à Gavarnie cité dès 1514, tout en menant son exploitation agricole de Plaisance du Gers. Mon enfance se partageait donc entre mes vacances à l'hôtel alors tenu par ma grand-mère et la ferme paternelle.
      Il était de nombreux produits au restaurant, au bar, en cuisine qui m'étaient interdits, réservés aux seul "grands" il s'agissait des apéritifs de l'époque, le "Campari", la gentiane, une bière de bouteilles noire et épaisse la "Pelfort brune", enfin une boisson à l'odeur acre et chaude, du café mélangé avec de la chicorée, il s'agissait bien entendu du vin au restaurant bien qu'il m'était permis rarement de mêler d'eau un peu de vin rouge et une ou deux fois par an de tremper mes lèvres dans un Sauterne ou bien un Jurançon. Il s'agissait en cuisine du "Greuil" sorte de fromage blanc frais caillé de petit lit de Brebis que l'on mélangeait avec des myrtilles, même agrémenté de la sorte et adjuvanté de sucre j'avais le plus grand mal à en manger.
    
       Tous les produits que j'ai cités, défendus bien entendu à un enfant pour ceux du bar et du restaurant, avaient un point commun leur saveurs d'adulte, l'amertume et l'acidité notamment, l'astringence également pour le vin rouge.

       L'évolution dans l'âge nous permettait d'accéder à un panel de saveurs plus large,dont certaines étaient plus difficile à apprécier, l'on passait du berlingot de lait concentré sucré au vin rouge de Madiran tannique et alcooleux , dont les arômes de gibier et de sous bois ne devenaient agréables pour un jeune homme qu'après son passage à l'âge adulte, ses premières parties de chasse et son premier lièvre dépecé. Ce qui lui paraissait auparavant nauséabond, lui semblait alors doux comme l'entrée dans un monde jusque là interdit.

      En 2010 me direz-vous l'amertume est un gros mot, un défaut, l'acidité doit-être masquée par le sucre résiduel, les tannins fondus pour ne plus exister quasiment, et l'aromatique sur le fruit, du fruit du sucre et du doux voilà ce que nous sommes condamnés à manger et à boire, rien d'autre. Nous devons rester des enfants, ne pas passer dans l'âge adulte.

     Je souhaite permettre à chacun de prendre le plus de plaisirs possible, d'élargir son panel gustatif et aromatique, de se permettre d'être surpris et d'aimer ce que d'autres considèrent comme défaut. La diversité est mère de plaisirs.

    Voilà pourquoi rien, n'est pour moi un défaut dans le vin, les déséquilibres se ré-équilibrants à merveille dans des associations mets et vins.
  
    Lire l'explication de ces techniques dans les deux pages consacrées aux techniques de dégustation.

Il m'est parfois donné l'occasion de participer à des jurys de dégustation dans lesquels je voit primer régulièrement des produits sans défauts agréables au premier nez, travaillés comme il se doit pour plaire au plus grand nombre et que voulez-vous je n'y peux rien, je ne fais pas parti de ce plus grand nombre et j'aimerai expliquer que ces produits là n'ont rien de surprenants, d'intéressants, ils sont plats, insipides tout comme le seront nos merveilleux humanoïdes à venir.



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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 13:42
  • C'est qui Xavier?
  • Un berger un vrai, pas un de télévision
  • Il garde des brebis?
  • Il les garde pas, il fait du fromage, un véritable produit de bonheur
  • Où il est?
  • L'hiver quelque part entre Lupiac, Nogaro et le domaine de Laubade 
  • Et pourquoi aller là?
  • D'abord parceque c'est un endroit que j'aime, qui sent la vérité, la vrai, et puis parceque Yannick et Nathalie le méritaient.
  • Le méritaient?
  • Oui, elle mange pas de viande par conviction, et cela m'a interpellé alors je voulais voir si elle était une biologique de la ville juste pour se donner bonne conscience ou bien par véritable coscience commune.
          Bref les photos parlent d'elles-m^me et ceux qui veulent déguster du fromage, du vrai issu de brebis qui vivent en liberté, font lma transhumance à pied depuis Lupiac jusqu'au col d'aubisque!

       Fromages de Xavier, de son papa Joseph ou de son frère disponibles sur commande au moulin de laumet!
IMG00082-20100221-1208.jpgLes brebis rrace Basco béarnaise la base de tout!




IMG00076-20100221-1109.jpgXavier et Yannick dans la salle de traite
IMG00079-20100221-1142.jpgLe salloir  12 fromages par jour pas plus pour 200 brebis en lactation et 25 vache!!!
IMG00077-20100221-1142.jpgLes fromages en cours d'affinage jusqu'à 2 ans!
IMG00080-20100221-1143.jpgLes pur brebis

Merci à Joseph, Xavier et toute la famille pour la gentillesse,  la passion et à très vite!!!!



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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 08:59
      Comment choisir un bon vin lorsque l'on n'y comprend rien? me demande-t-on régulièrement. Ma réponse quoi que simplifié revient souvent à prendre pour exemple un autre type de produit alimentaire. Pour ceux qui suivent ce blog, vous savez que de mon point de vu est qu'il n'existe pas de bon vin absolu, il y a des vins qui plaisent et qui déplaisent, mais cela ne répond pas à la question initiale, comment choisir un bon vin?
       Comment être sûr lorsque l'on veut acheter un bon morceau de viande, ou bien un bon pain de ne pas se tromper?
       On se doit de choisir un bon professionnel, un bon boucher ou bien un bon boulanger.
       Si nous ne sommes pas un professionnel, ou bien un amateur averti, nous n'avons pas la compétence pour choisir seul, sur pièce, quelques éléments peuvent nous aider, la couleur de la viande, la race de l'animal, l'aspect du pain mais les industriels étudient nos préférences visuelles et olfatives ils jouent sur l'aspect des produits et lorsque nous sommes seul face à un rayon, sans l'expertise et le conseil d'un professionnel, nous tombons régulièrement dans les pièges.
  •  Il s'agit de faire le même choix pour le vin, sélectionner un bon professionnel du vin qui pourra vous aiguiller sur le choix du vin en fonction de vos goûts.
  •  Un œnologue alors?
  • Non, non et non!!!
  • Un vignerons?
  • Encore non!
  • Un guide? Parker, la revue des vins de France, gault et millau, Hachette?
  • Non surtout pas!
  • Les médailles des concours, ça veut quand même dire que c'est bon?
  • Non, encore une fois non!
  • Alors qui? quoi?
  • Un professionnel de la vente de vin, qui aura analyser vos goûts, s'intéresser à ce que vous mangez et vous proposer par petites touches des vins qui vous correspondent, en clair un bon caviste!
  • Ah oui pas loin de chez moi il y a un Nicolas.....
  • Là je bous, intérieurement, j'y vais de mon explication de cette chaîne de boutique appartenant à ce merveilleux groupe qui s'appelle "Castel", mais si vous savez de grandes marques de vins,  "Castelvin", la "villageoise", "Kritter", vend également de la bière visitez leur site vous verrez, bien entendu les responsables des 500 magasins du groupe ne choisissent rien de leur gamme, ne connaissent pas la moitié de leurs vins.... L'équivalent des boucherie "Bernard" ou "Charal", et des vendeurs de pain surgelés "Paul" ou "épi gaulois".
  • Donc un bon caviste indépendant, c'est pas simple, il n'y en a pas partout, c'est aussi compliqué que de choisir un bon boulanger indépendant, ou un bon boucher.
  • Oui
  • Alors pourquoi pas un vigneron, un œnologue?
  • Parce-que chacun son métier! Pour la viande, il existe des éleveurs leurs compétence est de mener dans les meilleures conditions un animal, pour qu'il produise de la viande de qualité, certains sont bon d'autre pas certain choisissent un travail de grande qualité d'autre un mode d'élevage industriel, quoi qu'il en soit ils pourront au mieux vous parler de leur produit. En prenant le marché de la viande on pourrait considérer œl'oenologue comme l'homme de l'abattoir, c'est un technicien, il est là pour choisir un animal sur pied (le raisin dans la vigne) puis pour le fournir en carcasse au boucher (c'est le travail du chais)
  • Oui mais les oenologues savent déguster!?
  • Oui absolument mais avec leur angle de dégustation, leur métier est de faire le vin, ou du moins d'accompagner la vinification, ils recherchent les défauts, les équilibres, dégustent beaucoup de vins en cours de vinification...      Celui qui n'a ni la compétence pour conduire la vigne, la tailler, ni la compétence pour transformer la vendange en vin c'est le sommelier, le caviste, il déguste un produit fini, essaye de répondre au mieux à votre demande pour que vous reveniez dans sa boutique (le caviste), connais tous les secrets des associations mets et vins et vous proposera des vins qui transcenderont vos plats et vos repas (le sommelier).
  • Dernière question les guides, les médailles?
  • Ils sont un merveilleux alliés du marketting qui veut faire croire qu'il suffit de choir  un vin médaillé pour se faire plaisir, nous parlerons plus tard des concours mais s'il vous plaît cherchez un caviste pas loin de chez vous vous m'en direz des nouvelles.
Chacun son métier, apprendre à déguster auprès d'un docteur en viticulture, d'un titulaire de BTS viti-oenologie, d'un titulaire d'une maîtrise en oenologie c'est ce tromper de professionnel c'est comme demander à un podologue de vous faire un massage du dos. Il peut savoir le faire mais seulement sur son expérience personnelle.

Fédération des cavistes indépendants

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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 16:00
IMG00058-20100218-1433IMG00057-20100218-1429IMG00056-20100218-1423IMG00062-20100218-1507Chais 1 Barriques rouge Domaine LaffontYann Domaine Laffont le 18022010
Le 18 février 2010 Dégustation au Domaine Laffont Chez Pierre Speyer à Maumusson Laguian en Madiran.
Merci à Yann qui définit lui-même son rôle au sein du domaine de la manière suivante:

"Pierre (Speyer) fait rien, et moi je l'aide"!! Faire rien ce n'est pas la même chose et c'est même tout le contraire que de ne rien faire et avouons qu'ils le font très bien l'un et l'autre.

      Je ne m'épancherai pas sur les difficultés que traverse Pierre Speyer en ce moment tant je suis fatigué de rencontrer toutes les semaines des vignerons produisant de merveilleux vins de terroirs avec application et conscience me raconter que la crise les touche durement alors que des vignerons produisant des vins dignes du soda le plus bu dans le monde m'expliquent qu'ils vendent toujours mieux leurs yaourts de levures aromatique, de gomme, de sucre et de lait!!!
     Souhaitons vivement que mes amis les Con Sommateurs s'interrogent un peu plus sur ce que Mrs Leclerc, Carrefour, Nicolas et consort leur vendent et qu'ils se dirigeront enfin vers des vins emplis d'humanité, d'émotions et de sensibilité comme en produit Pierre aidé par Yann.

     Il me semble important de parler du travail de ce domaine, le travail dans la vigne est très soigné sans être labelisé biologique aucun produits de synthèse n'est utilisé, des pratiques entre le biologique et la bio dynamie, un travail de vendange manuelles, est-il utile de le préciser, très qualitatif en caissette puis triée et éraflée, re-triée.
     La macération est faite  dans des pièces de 400l debout souvent neuves, lorsque la fermentation démarre naturellement dans une pièce, on ensemence les autres avec celle-ci. Macération longue 6 semaines pour cette année.
    La fermentation terminée on presse avec une méthode toute particulière le moût est mis dans une cuve béton, puis recouvert d'une bâche épaisse qui est remplie d'eau, c'est le poids de l'eau qui presse doucement, une grille en inox très fine empêche les peaux et pépins de s'évacuer par la porte de la cuve.
    Le vin est alors remis en pièce pour se finir et faire les malo-lactiques. Je passerai sur quelques merveilleux autres détail de vinification que sont le travail des lies, le subtil tri parcellaire et même rangées par rangées....
    
      Vins dégustés:

Bruts de cuve:
  1. Cuvée privée de Yann 09 malos terminées, ben mon gars va falloir penser à en vendre car c'est superbe!!! mais privé on vous à dit!
  2. Trois cuves de ce qui donnera les millésimes 2009 du domaine qui ont pour base une superbe vendange, mais pour lesquelles les fermentation on été compliquées une semaine de froid ayant stoppée le travail des levures indigènes, Pierre à choisi contrairement à son habitude de faire appel à des exogènes neutres, les malos sont ensemencées de cuve en cuves c'est à dire avec les lies de la première barrique qui veut bien partir. La puissance de l'extraction est là, la finesse et l'acidité nécessaire aussi, je parie sur un excellent millésime 2009 qui aura donné du fil à retordre à Pierre et Yann et ce n'est pas fini!
  3. Une petite barrique de 110l est placée dans un coin Yann s'en approche avec le sourire malicieux d'un enfant qui vient de chiper un caramel, "tiens je vais te faire goûter ça, tu vas me dire ce que tu en penses!" Je m'extasie intérieurement, c'est rond, du sucre résiduel mais pas trop je n'aime pas ça, c'est très aromatique, je ressent un nez complexe mais, quelque chose me gène un arôme est présent dans ce vin, il ne m'est pas familier. Yann: "quel arôme dégage-t-il?" VL: il y a quelque chose qui me gène... comme du plastique neuf! Yann de la poire ça sent la poire me dit-il. VL oui c'est vrai la poire très mûre mais ce plastique?... Yann ah, je sais je viens d'y mettre du gaz carbonique pour le stabiliser. C'est un vin à moi (privé encore un!!) je l'ai muté à l'armagnac, c'est superbe bien meilleur à mon avis que les deux autres produits du genre sur le terroir celui des vignobles Laplace, Maydie et celui des vignobles Brumont Tanatis. VL: "c'est bien meilleur, beaucoup moins sucré faut que t'en vende. Privé je vous dis privé.
  4. Le chais barriques, les millésimes 2008 sont là pièce par pièce ils attendent sagement que ces deux sorciers décident leur assemblage, il n'y aura pas de cuvée Hécate 20087 avait été grêlé.
Hécate 2006 face à Hécate 2007:

     Il me faut choisir pour ma boutique et ma table entre ces deux millésimes de la cuvée haut de gamme du Domaine.

  1. 2006 on retrouve la concentration et la profondeur noire comme un trou noir qui va vous avaler de cette cuvée, les lèvres et les dents de Yann sont violacées, je pense que je dois ressembler à une de ces sorcières qui courent actuellement les rue de Dunkerque. C'est un Madiran un vrai Tannique, l'aromatique est ouverte et l'équilibre est clairement sur les tannins.
  2. 2007, l'aromatique est plus fermée, moins expressive, même si la forte teneur en volatile semble déjà vouloir vous amener les arômes au nez, il lui faut de l'air, il est son frère jumeaux en couleur et un an de bouteille n'a pas éclairci le moins du monde le 2006 par rapport au 2007. C'est en bouche que tout se joue, 2007 à des tannins nettement plus fins, ils sont présents mais vous attirent, je les vois déjà rencontrer un formidable côte à l'os de boeuf gascon avec un os à la moelle, quelques cèpes.... un délice pour l'automne 2020...
C'est choisi ce sera 2007 même s'il est moins prêt à boire en fait les deux se compléterait à merveille.

        Ne le dites pas, j'ai craqué et acheté des magnums de 666 millésime 2006 et d'Hécate 2005, nous avons soigneusement cloués les caisses, il n'est pas question d'ouvrir ça avant de nombreuses années, j'ai même calculé que je garderai un magnum de chaque pour fêter mes 60 automnes!

Le Domaine Laffont en vente à la cave du moulin de Laumet:

Madiran Tradition 2007    7.20 € TTC
Madiran Erigone 2007    12.00 € TTC
Madiran Hécate 2007     24.60 € TTC

Et le bijoux des trois domaine la cuvée 666 que l'on doit aux domaines Laffont, Labranche Laffont et Capmartin

Madiran 666 2006         48.00 € TTC



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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 09:44
       J'aimerais vraiement réaliser une reconstitution historique de ce repas pourquoi pas un lundi de Pentecôte, Inscrivez-vous!!!


" Nous nous mimes à Table dans une vaste Dallée, lambrissée, aux caissons de bois. Les poutres énormes descendaient sur nos têtes. Une cheminée régnait au fond. De la Largeur de la muraille presque, elle avançait de plusieurs pas dans la pièce et son manteau reposait sur des piliers comme un toi, et son foyer s'ouvrait comme une porte d'ombre. Il faisait trop doux encore pour l'allumer; aux Salon cheminéedeux bouts de la table, des candélabres  étincelaient, buissons de bougies étagées. C'étaient deux femmes debout sur leur socle, aux profils droits et, qui de leurs bras levés, portaient  tout cet embrassement. La lumière ruisselait des bougies comme une eau chatoyante et les épaules rondes et les flancs évasés des porteuses paraissaient tressaillir sous ce toucher de feux. Et la table large comme une aire, rayonnait doucement avec ses porcelaines et l'argent de ses couverts, ainsi que la terre au clair de lune.
  ... Cependant, on "approchait" les plats. La soupe aux choux verts, d'abord, mitonnée et gratinée dans sa casserole de terre, sous une couche de chapelure et de fromage râpé, fumante de toutes parts - et puis, les "bouillis" , une pièce de bœuf sombre, épaisse, persillée, une poule et un chapon face à face, poitrine contre poitrine, également rebondis, différents de volume seulement, à l'avantage du chapon dont l'ossature était restée d'un mâle, enfin terminant le service, un important morceau de côte de porc. Ceci était quartier de choix. Venu du fond d'un pot où il s'était imprégné de graisse fine depuis l'hiver d'avant
, passé par la marmite pour y nourrir la soupe, tout en abandonnant son excès de gras, il ballot ait à présent sous le couteau, et révélait une chair rose, lisse, d'un fumé subtil comme une émanation. Et la "sauce" passa. Une sauce héroïque de vinaigre et de bouillon battus, chargée d'ail et d'oignons hachés, "offerte pour humecter le bœuf et le porc et mouiller la poule et le chapon farcis de mie de pain et d'oie confite.
   Le piquepoult circulait comme un flot. Et l'on apporta les canards en salmis et la croustade de viande, les deux "entrées". La croustade eut les honneurs, composée d'une compote de volaille corsée et sans liaison, montée en pyramide dans une tourtière graissée, garnie d'une pâte constituant comme une seconde terrine, substance onctueuse, exactement dorée de farine, de jaune et de blanc d'œufs, et battue, pétrie , roulée, recouverte d'une autre bande semblable, à la façon d'un toit circulaire, décorée de dentelures à la fourchette, tout autour. Surmontée, enfin, d'un clocheton ouvragé de farine prise, elle rappelait ces petits temples indiens où sommeille, assis, quelque bouddha millénaire. Et, certes, ni le soleil, ni les siècles, ni les mains et les fronts des suppliants, en s'y traînant, n'ont roussi ni patiné les murs saints plus que le feu vif de dessus et le feu amorti de dessous, les parois et le dôme de la croustade dans le four de campagne.
     Les rôtis suivirent. Des dindonneaux, entre autres, poussés et gavés depuis plusieurs jours avec des boulettes de maïs concassé, que l'on présenta à deux bras tant ils pesaient, côte à côte, sur le plats empli comme deux bœufs couchés.
   ... Mais rien n'effaçait la haute croûte, quand précédés d'un bruit de fricassée, achevant de rissoler dans le jus exsudé de la chair même, des ortolans apparurent dans leur caisse étroite de papier huilé. Six ortolans pour chacun, fondants comme un fruit, et nus, polis à l'œil comme l'ivoire, qui avaient pris sur les charbons des teintes de feuilles mortes... Les ortolans coqués, les voix s'émurent. Un rire d'aise courait
la table.
     Et l'on déboucha le jurançon, tandis que les blancs-manger entraient. Au sens vrai du mot, il n'y en eu point. Ce fut une "pâté bouilli", solide comme un pavé et un "millas".
    Restaient les glorias. Ils débouchaient à la file, le café, les brûlots dans des légumiers hérissés de morceaux de sucre, et, portée sur un plat bordé de petits verres, la dame-jeanne poussiéreuse, la double bouteille d'armagnac. À son aspect, on se leva. Elle datait de 1804, du sacre de l'Homme.
   ... Les heures avaient passé. Il fallut respirer...
On ouvrit les fenêtres... Tout à coup, quelqu'un dit: "Quel temps, à l'aube, pour la chasse au lièvre!" On fit chorus. Le m^me repris: "Allons chercher des chiens courants." Alors, notre hôte grand mangeur, grand buveur, tueur de sangliers, me demanda: "Êtes-vous satisfait?" et il poursuivit; "Certes, tout ceci est de pure tradition. Nos pères festoyaient ainsi et partaient ensuite à la chasse au lièvre afin de s'aérer." Tandis que je 'extasiais en moi-même devant l'amas de viandes et de pâtes consommées, il ajouta: "Nos pères mangeaient mieux. Ce soir, ce fut un peu léger."

Chez nous en Gascogne,
éd. C. de Bartillat
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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 11:27
  • Je ne bois jamais d'alcool,
  • Moi non plus!
  • Ben vous buvez du vin?!
  • Du vin oui mais pas de l'alcool!. Le vin est une boisson alcoolisée qui contient entre 10 et 15% d'alcool pur donc entre 85 et 90% d'autre chose!!! ce n'est donc pas de l'alcool, c'est une boisson alcoolisée et c'est là toute la différence!
  • Vous jouez sur les mots...
  • Moi? non! je suis très précis et ne fais pas d'amalgame contrairement aux hygiénistes de tout poil et extrémistes français. J'aime définitivement l'Espagne, sur les paquets de cigarrette vendus en France on peu lire "Fumer Tue" en Espagne: "Fumar puede matar" la nuance est grande! Le raccourci est inexact il décrédibilise l'affirmation, tout le monde peut rétorquer à l'affirmation "Fumer tue" qu'il connait telle ou telle personne ayant fumé toute sa vie et n'en ayant apparemment pas souffert étant mort à un age très avancé alors qu'il est impossible contester "Fumer peut tuer"
  • Je vois pas le rapport avec l'alcool,
  • Dire que le vin, est un alcool c'est faire un raccourci stupide et oublier les bienfaits réels du vin, je ne parle même pas des bienfaits médicaux je ne suis pas scientifique et me garderai bien de citer les études prouvant les pouvoirs anti oxydents du vin, en revanche, que dire des bien faits liés aux plaisirs, au partage...
  • Bon, bon d'accord pour le vin mais l'armagnac alors?
  • L'armagnac n'est que très rarement majoritairement fait d'alcool son pourcentage se situe entre 40 et 50% pour la pluspart des cas, mais surtout si on sait le déguster lorsqu'on le porte à la bouche une bonne partie de son alcool s'est évaporé il n'est alors jamais majoritairement de l'alcool. Là encore c'est une boisson alcolisée.
  • Bon admettons alors vous buvez des boissons alcoolisées!
  • Oui si vous voulez je préfère dire que je bois du vin, déguste des armagnacs et des cigares...
  • A parcequ'en plus vous fumez!
  • Ben non puisque je vous dis que je déguste des cigares je fume pas!
Décidément la sémentique tue.

Article issu d'une discussion maintefois vécue avec mes clients et plus souvent avec mes clientes!
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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 10:55
      Dans ces dégustation d'Armagnac je me propose de présenter selon mes humeurs les commentaires de dégustations, je préciserai systématiquement le contexte, ma méthode de dégustation est singulière en ce sens armagnacqu'elle propose de parler d'émotions ressenties lors de la dégustation, un bon moment voilà ce que je recherche avant tout lorsque je déguste.
    
Bien entendu, jaime que ces moments se prolongent, j'aime qu'ils ne soient pas évident au premier abord, je n'a
i jamais aimé les rencontres féminines qui sont évidente, celle où l'on termine au lit avant même de connaitre le nom de la partenaire, j'aime la séduction féline, déguster pour moi c'est exactement la même chose. Il faudra vous en souvenir lorsque vous lirez mes commentaires de dégustation.


    L'armagnac bien plus que toute chose ne doit pas à mon avis se livrer d'emblé, il faut en apprivoiser chaque verre, être patient, le laisser s'ouvrir doucement caresser le verre et humer par petites touches, le découvrir.

    Et lorsqu'après une soirée de dégustation le verre n'est pas terminé j'aime le laisser trainer jusqu'au lendemain, et lorsqu'alors son alcool se sera totalement évaporé, qu'il ne restera au fond du verre qu'un voile presque sec de concentré d'aromes j'aime encore le sentir comme l'on regarderai une épouse au réveil décoiffée nue et belle, dans sa richesse et sa complexité.

Les site d'armagnacs:

La cave du moulin de Laumet

BNIA

Le Château de Briat
Laberdolive
Le Château de Ravignan
Armagnacs Darroze
Le Domaine de Bilé
Armagnacs Veuve Ladevèze et Fils
Le château de Millet
Armagnacs Delord

...............
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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 17:29
      Ben j'ai soif, ce sera une bière! Cruzcampo 1904 Pilsen

     Je suis à Séville calle Bétis, face à la Maestranza, seul assis à une des tables en plastique de "Los Chorritos" je mange à pleine main des anchoies frites à l'huile d'olive, il y a du Brel dans cela!
   Les dernier rayons de soleil de l'après midi tombent sur la façade aux gros yeux de la porte du prince. J'attends fébrile l'ouverture de ce bar dans lequel personne ne va. Personne!

    Que c'est bon cette musique arabe, et cette amertume, j'ai la sensation que toutes les courdouanes du monde m'ont quittées.

   En fait, face à mon écran devant la fenêtre du moulin de Laumet j'écris devant le canal quasi asséché il fait froid Séville est loin très loin.


à demain.
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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 17:00
  •  Vincent Laterrade, qui êtes-vous?
  • Gascon je crois que c'est la meilleure définition...
  • Gascon?
  • Je crois que c'est un mot aussi compliqué que terroir à expliquer, j'aime bien l'idée qu'il est d'ailleurss inexplicable, il résulte de tant de choses...
  • Terroir, Gascon, tu veux parler d'une origine? d'un lieu la Gascogne?
  • Peut-être mais la Gascogne ce n'est pas un lieu, en tous cas pas un seul lieu, elle à tellement changée au fil des siècle, elle est indéfinissable, elle n'a pas de frontière.
  • Alors tu parles d'où tu viens de ce qui t'a fait?
  • Oui mais ça aussi c'est fluctuent, ça ne fait que changer, je change à chaque jour même s'il y a un fil conducteur.
  • Un fil conducteur? quel est-il?
  • Sans aucun doute l'éthique!
  • L'éthique? la quelle?
  • La mienne! Et je ne transigerai pas!
  • Quelle est-elle?
  • Elle change tout le temps! En fait j'en sais rien, Si ce que je sais c'est qu'il n'existe pas d'absolu mais que l'on peut refuser certaines compromissions.
  • Compromissions?
  • Oui je vais donner un exemple, arte et émotion, tout le monde sait que je suis un passionné de tauromachies, au point d'avoir humblement pratiqué la course Landaise.
  • Oui....
  • Et bien la compromission dans ce milieu règne, tout est mensonge, et snobisme, mais...
  • mais,
  • Il existe des esthètes, purs, qui ne renoncent jamais à être eux mêmes quelques soient les modes les tendances.
  • Tu peux donner un exemple?
  • Curro romero, est le meilleur exemple de la verguenza, il n'a n'en aucune, il ne faut pas avoir honte de ce que l'on est il faut l'affirmer!
  • Oui mais revenons en au vin,
  • mais c'est de cela que je parle! Depuis trois ans plus de 2000 personnes ont écoutés mes cours d'initiation à la dégustation du vin et beaucoup sont venu me demandant comment détecter un bon vin, mais il n'y a pas de réponse, un bon vin cela n'existe pas!!! pas plus qu'un mauvais vin. Les vins sont ce qu'ils sont, ils plaisent ou déplaisent, remplissent un rôle qui convient à peu ou à beaucoup. Mais il n'existe pas d'alpha ou d'oméga!
  • Alors que dire de Robert Parker qui pourtant donne des notes aux vins avec des 100% ne sont-ils pas bon?
  • C'est ridicule ce serait comme expliquer qu'il existe une échelle de valeur en peinture et que Léonard de Vinci vaut plus que Vincent Van Gogh ou bien Monnet qui oserait dicter cela? Quel est le plus grand film de cinéma Français? le plus vu? celui plébiscité par la critique?
  • Tu veux dire que chacun choisi ce qui lui plaît?
  • Oui bien sur! Mais pour autant nous ne sommes pas tous capable de comprendre toute l'essence artistique d'un peintre ou d'un compositeur, pour cela il faut apprendre, et plus on apprend et plus on accède au plaisir c'est cela qui est fantastique dans la dégustation! Déguster, ce n'est pas manger, ce n'est pas boire c'est avoir conscience et prendre plaisir!
  • C'est ce que tu appelle Arte et émotion,
  • oui voilà mais nous en reparlerons.....
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  • : Le blog de moulindelaumet.caviste.vin.armagnac.chambre.hote.gers.over-blog.com
  • : Le blog du moulin de Laumet, cave à vins et armagnacs à Vic-Fezensac Gers. Propose aussi des chambres d'hôtes, une table d'hôtes. Des séjours à thèmes, dégustations, cours d'œnologie.
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